Les atouts d’un grand
De Nickel L.
Nouée à la Française façon bon chic bon genre entre les mailles d’un col de chemise ou alors relâchée brouillon façon bohêmes sur un tee shirt ou sur un boubou, pour tous les genres et dans tous les styles vous l’apprécierez.
L’écharpe, puisqu’il s’agit d’elle, aujourd’hui, n’est plus l’accessoire pratique.
Au contraire, la simplicité de sa forme permet de jouer fantaisie à foison et variations éclectiques.
Et puis cet accessoire d’un grand esthétisme évolue constamment et pour les lecteurs de Q-zine, le top de mes amis se sont prêtés au jeu et ont donné libre cours à leur créativité pour conjuguer l’écharpe à tous les temps et modes.
Entreprendre de parler de ma passion des echarpes, c’est partager une partie de ce qui fais de moi ce que je suis, un être enclin à une volonté manifeste, celle de vous ouvrir le monde d’un univers particulier plein de code et de mysticisme
Les écharpes, oui vu qu’il s’agit encore et toujours d’elles, sont une véritable mode, un accessoire incontournable. Objet pratique ou indispensable continuité de mon esthétique particulière. Les écharpes sont les atouts de tout mondain commode qui se respecte.
Qu’elle soit en coton tissé main ou en matière synthétique, elles sont le croisement démentiel entre ma tenue et mon univers.
Classique ou vraiment pas très conventionnelle, elles n’échappent pas au canon du look, devant respecter la concordance colorée de la tenue toute entière, comme les pulsations vitales d’une personnalité.
Le minimalisme de ces petites coquettes de soie de chine a vite fait d’agir comme un véritable scalpel visuel qui fend d’un coup le contraste de l’espace corporel qui lui donne asile. Contraste subjugué dans une débordante écharpe de laine frangée qui déployée dans toute sa largeur vient teinter mon univers particulier. De façon sinueuse, féminine si ce n’est érotique, elle devient vite un accessoire emblématique de ma culture vestimentaire, dressant un panorama complet et idéal pour la compréhension de celui qui me dévisage.
En mode total converse, elle n’est plus seulement cet accessoire que j’affectionne particulierement, mais un vêtement en phase avec ma personnalité, qui dévoile sans complexe aucun, mon penchant obscène mais évocateur de ma féminité subjuguée par elle.
Sagement accompagnée, l’écharpe sait être le théâtre des rencontres vestimentaires des plus inattendus, revisitant avec délectation les standards de la culture LGBTIQ camerounaise.
Aux yeux du profane, cette écharpe en satin avec filament reste l’image bon enfant d’un Metrosexuel essayiste, et nous les adeptes LGBTIQ de cet accessoire jouons la dessus pour grossir les traits et faire passer avec bravade notre message de séduction à qui de droit.
Dentelées ou brodées. Droites uniformes ou asymetriques, les écharpes se retrouvent dans tous les coloris, les gabarits divers et dans une floraison de matières avec une débauche de simplicité ou un clic de détails.
Elle vous invite à la contemplation, si ce n’est à la rêverie, s’envolant au vent comme pour accompagner vos vœux aux dieux de la mode ou encore, serrée elle est l’amante fougueuse qui pour vous réchauffer de son étreinte fidèle, ne vous demandera que de savoir la nouer.
Il existe un langage des écharpes jouant sur la poésie de ses étoffes, la sensualité de ses poses, le charme de ses plis ou encore l’émotion de ses motifs. Un langage que je vous invite à maitriser ou du moins à essayer, et vous convie par conséquent à incruster ainsi, l’immensité de mon univers modeux, où la grandeur se mesure souvent à la taille d’un detail, au soigné d’un atout de rien du tout mais qui saura tout dire de vous.